Dans son livre "The Great Good Place", Oldenburg donne et explique les points caractérisant le tiers-lieu :
1. Terrain neutre : le tiers-lieu est un endroit n’entraînant aucune obligation de l'un envers l'autre (par exemple invité/hôte), facilitant la création ou le développement d'amitié.
2. Ouverture : Le tiers-lieu est un lieu ouvert à tous. Oldenburg donne à cette caractéristique le nom "Third Place is a Leveler", en référence aux Leveler (ou Niveleurs en français), qu'il présente comme une formation politique d'extrême gauche lors de la guerre civile anglaise dont les buts étaient, entres autres, l'abolition des rangs sociaux et systèmes hiérarchiques.
3. Communication : Se basant sur les pensées de Ralph Waldo Emmerson, pour qui l'homme est bon par nature, Oldenburg voit dans les deux premières caractéristiques la possibilité à un groupe de personnes de pouvoir communiquer de la meilleure manière qu'il soit et accorde donc une importance à ce que celle-ci soit présente dans le tiers-lieu.
4. Accommodant et accessible : Devant les différences pouvant exister quant au mode de vie ou au rythme de vie, il est important pour Oldenburg qu'un tiers-lieu soit accessible le plus souvent possible, voire en permanence, avec l'assurance de la possibilité d'y rencontrer un ami.
5. Noyau dur : Ce qui fait le tiers-lieu n'est pas seulement le lieu, sa décoration, son outillage, le prix de ses boissons, ... mais la communauté qui aura choisi ce lieu, qui lui donnera son orientation et dont l'unité incitera à vouloir les rejoindre.
6. Profil bas : Le tiers-lieu n'est pas un lieu extravagant se mettant en avant. Il n'est ni snob, ni prétentieux. Il est avant tout là pour être chaleureux et accepter des personnes de toutes les conditions.
7. L'ambiance : L'ambiance dans un tiers-lieu se doit d'être joyeuse, les discussions se réalisant toujours dans le respect l'un de l'autre, sur un ton amical invitant le nouveau venu à participer.
8. Une maison hors de la maison : Le tiers-lieu offre à ses occupants de la chaleur et un sentiment de possession et d’appartenance qui amènera le tiers-lieu à être aussi ressourçant, voire plus, pour l'occupant que sa propre maison.